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Éduquer, c’est savoir : philosopher

Le mot philosophie vient du grec « philosophos ».

« Philos » est issu de « philein », aimer, ami et signifie également désirer. « Sophia », veut dire savoir, sagesse.

Un philosophe est donc un humain qui désire SAVOIR, un ami de la sagesse de la vie qui anime tous les êtres vivants sans exception. Sans cette connaissance, tous les édifices qu’il construit sont voués à l’effondrement à plus ou moins long terme.

 

Cette sagesse n’a rien à voir avec le comportement imposé aux enfants qui doivent être obéissants et sages comme des images qu’ils ne sont pas.

Pas plus qu’ils ne sont des automates qui ouvrent ou ferment la bouche sur injonctions éducatives qui leur imposent par ailleurs de rester tranquilles une fois installés dans un coin. L’unique but étant, le plus souvent, de garantir la tranquillité à des adultes qui confondent les enfants avec les poupons de leur enfance, ou reproduisent les schémas qu’ils ont eux-mêmes vécus.

Plus un enfant est sage comme une image, plus les éducateurs devraient s’inquiéter de participer au façonnage d’un bon petit soldat susceptible d’obéir à n’importe quel ordre sans discernement, ou de se rebeller contre toute forme de tyrannie, y compris en utilisant la force avec laquelle il a été contraint d’obéir.

De manière directe ou indirecte, la violence se retourne toujours contre les auteurs d’actes de répression et de brutalité.

Comprenne qui voudra !

 

La sagesse dont il est question est la faculté d’acquérir et de développer de justes connaissances.

Elle subit également l’influence d’une autre expression latine « sapiens », laquelle désigne le fait d’être perspicace, de comprendre et de SAVOIR.

 

La première désignation pour nommer l’homme moderne actuel a d’abord été Homo Sapiens Sapiens. Elle signifie « Homme qui sait qu’il sait », preuve qu’inconsciemment nous savions que nous possédons la connaissance à l’intérieur de nous avant d’être soumis à toutes sortes de diktats et d’informations falsifiées.

Mais que peut savoir un adulte une fois que l’enfant qu’il était a été dénaturé par le conditionnement socio culturel et la tyrannie éducative inconsciemment reproduite de générations en générations ?

 

L'enfant sait surtout qu'il doit :

 

  • Obéir sans discuter,
  • Croire tout ce qu’on lui a enseigné sans rien remettre en question,
  • S’aliéner au profit des adultes,
  • Refouler ses émotions,
  • Avoir peur de ses parents, des éducateurs, de la police, de Dieu, du diable, du père Fouettard… etc,

 

Une fois adulte, il aura donc été éducastré, maintenu dans la peur et conditionné à :

 

  • Obéir aveuglément à ceux qui détiennent le pouvoir sur les choses matérielles et donc périssables,
  • Penser comme la majorité au risque d’être isolé ou exclu  d’une société qui n’accepte pas de se remettre fondamentalement en cause,
  • Participer au carnaval du consumérisme pour continuer de faire grossir les fortunes d’une minorité au détriment de la vie d’une majorité maintenue dans la misère et les chaînes d’un esclavage d’un nouveau genre,
  • Accepter de mettre au monde des enfants endettés dès leur naissance et trouver ça « normal »,
  • Exploiter toutes les ressources jusqu’à épuisement sans se poser de questions,
  • Travailler plus pour gagner plus même si ce comportement l’éloigne de l’essentiel,
  • Conserver la crainte de toute autorité même quand elle est abusive, injuste ou tyrannique.

 

Alors qu’elle devrait concerner tout le monde et toutes les époques de la vie, la philosophie est réservée à une élite qui a fini par faire croire à la masse populaire qu’elle était incapable de discourir de façon pertinente et critique sur les problèmes humains fondamentaux.

Les gens du peuple ont fini par y croire, et bien que la démocratie soit un régime politique basé sur le pouvoir souverain de ce même peuple, il n’est pas consulté pour orienter les actions collectives qui sont de ce fait prises par une minorité égocentrée, avide de pouvoir et corrompue par trop de conflits d’intérêts qui desservent le plus grand nombre.

 

Il est donc dangereux pour un pouvoir en place, quelque soit sa couleur politique, d’encourager une discipline qui invite à réfléchir, à s’affirmer, à découvrir des potentiels inexploités et à respecter les lois qui régissent la planète et tous ses habitants, de la bactérie à l’homme.

 

C’est pourtant ce que chacun d’entre nous devrait faire et ce que nous devrions apprendre aux enfants dès leur plus jeune âge, afin qu’ils construisent leur opinion sur d’autres critères que les informations prédigérées par d’autres.

 

Ce n’est que de cette manière qu’ils pourront :

 

  • Utiliser leur intelligence pour servir la vie plutôt que de l’asservir ou lui nuire,
  • Faire preuve de discernement,
  • Donner du sens à chacun de leurs actes,
  • Savoir qui ils sont vraiment,
  • Identifier leur mission pour participer au maintien de l’équilibre de tous les écosystèmes en fonction de leurs talents et non ceux de leurs pairs,
  • Utiliser leurs sens et leurs ressentis comme boussole intérieure pour prendre les meilleures décisions,
  • S’écouter et écouter les autres au-delà des attachements compensatoires,
  • Communiquer sans accuser.

 

Il est de notre responsabilité de leur apprendre comment interagissent les lois de la biologie et non de les maintenir dans l’ignorance de ces lois qui, si elles sont encore trop longtemps bafouées, sauront nous donner des réponses proportionnelles à notre inconscience.

C’est d’ailleurs ce qu’elles ont commencé à faire depuis un certain temps dans les domaines de l'alimentation, de la santé et de l'environnement entre autres.

 

Sommes-nous prêts à nous tourner vers une autre forme de SAVOIR que celui habituellement martelé pour devenir enfin des Homos Sapiens dignes de ce nom, des savants, les érudits que nous devrions tous ÊTRE ?

 

Bien que la terre ne soit à personne et que les fruits soient à tout le monde, qui est prêt à cesser de vendre et d’acheter la planète et ses composants minéraux, végétaux et animaux au prix du sang et donc de la vie ?

 

Qui est prêt à admettre que l’éducation actuelle ne sert qu’à fabriquer des êtres conditionnés à répondre docilement aux exigences d’organisations dont on leur a fait croire qu’elles étaient les seules voix possibles, alors qu'elles ne servent qu’au pillage de toutes les ressources planétaires et humaines ?

 

Qui acceptera de philosopher, c'est-à-dire d’être à la recherche du vrai avec courage et lucidité envers soi et envers le monde ?

 

 Coeurdialement vôtre,

 

Marie-Claire Lagalis

Coach certifiée - Formatrice en communication



23/02/2016
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